Je lis un bouquin de lui en ce moment et ...

Arturo Perez-Reverte : Un écrivain pas tendre avec ses compatriotes espagnols

"Mon regret historique? C'est qu'il nous a manqué la guillotine à la fin du XVIIIe siècle. Le problème de l'Espagne, contrairement à la France, c'est qu'il n'y a pas eu de guillotine Puerta del Sol pour oblitérer les curés, les rois, les aristocrates", a-t-il déclaré. Selon Perez-Reverte, "les têtes de Carlos IV et Fernando VII dans un panier, celles de quelques évêques et de quelques autres auraient beaucoup changé - et en bien - l'histoire de l'Espagne".
Très critique à l'égard de l'histoire de son pays, mais aussi du peuple espagnol, l'écrivain ajoute : "Le problème, c'est que l'Espagne est un pays inculte, un pays jouissivement inculte, délibérément inculte, qui se vante d'être inculte. Et avec des gens comme ça, la loi de mémoire historique, c'est comme leur remettre un pistolet entre les mains". Pour Perez-Reverte: " Cette loi dite de mémoire historique ne fait pas sens, car les horreurs de la guerre civile et de la répression franquiste, plutôt que d'être attribuées à "quatre fascites et deux généraux", devraient être replacées dans un plus large contexte historique, et reliées, notamment, au retour d'une monarchie conservatrice au XIXe siècle.

( El asedio ou le titre en français : Cadix ou la diagonale du fou )