GENIAL Genal

Lydia en rêvait à nouveau de son Genalguacil, petit village perdu dans les hauteurs entre Marbella et Ronda. Le ciel était si bas que le paysage loin de s'en trouver enlaidi, respirait à pleins poumons les senteurs innombrables venues de la vallée où méandre petitement le Genal avant de se jeter dans le Guadiaro près de Casares. Arthrose cervicale et pieds plats ne sont pas très indiqués pour visiter le pueblo : tellement petit que pas même un bureau de tabac ni une station essence n'y ont leur place. Calme, silence entre les gouttes, un parapluie heureux enfin de servir à quelque chose, un zeste d'imagination, un peu de bienveillance et la fvida peut continuer autour de la table de Veronica notre hôte. Entre deux fautes de français agréables nous voilà devant une bonne soupe du pays et des croquettes de puchero. Un régal jusqu'au postre à base de citron. Prix ausi petit que le village !! Pas un seul coq pour le réveil mais fruits et jambon envahissent la mesa pour le desayuno. Solidement restaurés, le Genal nous tendait les bras de sa rivière pour une marche humide et pittoresque. Oubliées les douleurs avec juste le désagrément de revenir sur nos pas car ce n'est pas une boucle qui nous ramène au point de départ. Curieusement on ne voit pas les mêmes choses dans le sens inverse...fatigue ? déconcentration ? Qu'importe. 

40 kilomètres plus tard Ronda nous accueille en même temps que l'orage qui se déverse sur ses ponts que nous franchissons allègrement à la recherche d'un restaurant.. Il est près de 4 h30 casi un désert mais  le Sacritán est ouvert et nous gratifie de ses migas après la sopita. suit une tarta de queso riquísima à se lécher los dedos !! le reste de la pérégrination n'est qu'une suite de virages dans la sierra de las Nieves qui le soir tombant nous offre de merveilleux panoramas...mais je n'ai pas encore de caméra sur le toit de notre petite Kia.