De Sayalonga à Corumbela : deux jolis noms de pueblocitos qui obligent à la marche et au silence

Nisperos, dites nèfles en français, des orangers haut (trop haut) perchés, des avocats qui pendouillent attendant l'heure du mûrissement et de la cueillette, un ciel bleu limpide et tout là-bas au fond la méditerranée planquée sous son manteau de brouillard neigeux. Les ombres sont belles sous les toits de tuiles et les chèvres du cortijo trop prisonnières de leur enclos sévère. Corumbela se mérite sans forcer l'allure et sur son promontoire tout près de son Alminar (Minaret) mudéjar les Competa et Canillas de Albaide bronzent au soleil andalou. Il nous rève d'être un grand oiseau et se laisser planer jusqu'à leur clocher et leurs façades toute blanche.

Seul désagrément, le retour à Sayalonga se fait par le même chemin. Antonio, Isabelle et Lydia qui avec Arno s'en émeuvent ne boudent cependant pas leur plaisir et comme moi oublient la fatigue quand le joli cimetière sayalongueño se jette sur nous. Ne restait plus qu'à visiter le mesón morisco pour y goûter le thé et les tartelettes maison. Notre année senderista a bien commencé !!