Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
++Màlaga, tu nous as pris dans tes "a" !!!!++
19 avril 2020

Un jour de soleil = deux côtes de bœuf sur la braise : même la viande est confine

cotes de boeuf

Flam..Echos d'Espagne.. Beaucoup trompent leur femme pour éviter l'ennui alors que d'autres trompent l'ennui en secouant les queues de casseroles...Bleus et blues, anagramme improbable, rendent les maux plus ou moins  suppor....tables de cuisine....Solide comme un Maroc, le Chef est vraiment aux poêles après son heure de marché mara..thon et crevettes...! Le défunt Christophe laisse son mal à l'âme pour une nuit plus noire aux confins de l'immortel. Dans ton pays où mourir en vin est possible à l'arrìère des tripots hypocrites, je verse une Islam (hic) sur tes tajines et tes calamars crucifiés sur l'hôtel des gastronomes lubriques, mécréants et franc-macrons  Essaouira ça ira ça ira !

Ne masquons pas notre peine quand Sepulveda rend sa plume avec les armes après avoir vomi la carne de l'autre carnassier prenant son chili pour un hochet...

Confinés de canards et d'humains ensardinés sur leurs terrasses, franceinterisés whatsappés, messengerisés, instagrammés, twieeterisés ,Trumpés et Bolsonarisés sur les braise(il), pelant l'oignon quand il n'y a plus de pain sur la planche..Luxembourg, toujours plus confiné !! que les autres, regonfle son poumon économique, remet ses gosses en récré et rouvre ses sévices bancaires. les bordels restent clos : Hors d'ci Vit..russe, italien ou chinois, qu'importe le confiné Ma fia, ma foi n'en sera qu'ébranlée ....criait l'évêque..

     Ici mon Málaga vire au vinaigre, notre soleil se dissout lentement en fines gouttelettes que nos paysans gourmands boivent avidement pour remplir le tiroir caisse des Mercadona spanish ou inglès..Ma bicicleta ronge son frein et en a plein les sacoches de n'avoir rien à se mettre sous les dents sinon quelques pignons de pain. De quoi péter un câble !! Pendant que je pédale dans le vide en révisant mes classiques de ciné et littérature oubliée, mon patio se confine à l'infini dans une palette de couleurs à faire rougir un virologue surpris nu, sur la canebière, en pleine déconfiture de Diafoirus en folie..Si tous les africains bouffaient sa chloroquine ils ne malariaient plus mais exporteraient des foies de vieillards dociles et innocents...Mais là-bas les effets sont secondaires... A suivre

2020-04-18

 

Ce mot d'humeur fait suite à une jolie lettre que m'a envoyée Christophe un ami confiné à Casablanca au Maroc avec sa chérie. Je ne veux pas la perdre au milieu de l'abreuvoir à mails.. Je vous la livre in extenso:

Petite chronique marocaine autour de mots tous bleus

La bouteille d’huile d’olive est restée sur la petite desserte installée sur la terrasse. Le voisin du dessus s’il se met à la fenêtre intriguée par cette petite bouteille aura plusieurs indices à sa disposition. La plancha noircit par les cuissons répétées est parsemée de morceaux d’oignons noirci eux aussi car abandonnés lâchement après la dernière cuisson ! C’était donc ça l’odeur qui a enrôlé le quartier il y a maintenant quelques heures, le sortant de sa torpeur matinale

Le calamar avait fière allure sur l’étal du marché ce matin, j’avais rapidement remonté la rue Racine masque sur le nez et content de pouvoir humer un air différent de celui de la terrasse. Un air de liberté contrôlée certes, mais sentant la vraie vie, celle de d’habitude.

Salut rapide à l’épicier dont le comptoir est maintenant rempli de gel et de masques de protection. On se rend compte tous les jours, que notre pays hôte a peut-être bien fait les choses et certainement mieux qu’ailleurs. Il a su fermer rapidement ses frontières, se sachant sous équipés en installations hospitalières et puis il a rendu il y a maintenant plus de 10 jours, le port du masque obligatoire. Auparavant les ateliers textiles qui fabriquaient à prix cassé les habits de M Decathlon entre autres, ont été sonnés de redistribuer leur production sur la fabrication de masque

Aujourd’hui le Maroc serait exportateur …et puis le roi a pris le décret qui va bien et qui fixe le prix de vente de cet équipement devenu à la mode à quelques centimes permettant ainsi sa distribution et sa généralisation sur toutes les couches de la population

Autre signe discret qui ne s’inscrit même pas en rival avec les réalisations chinoises ou les constructions militaires françaises, on apprend au détour d’un article qu’un hôpital de campagne est quasiment opérationnel et pourra dans quelques jours accueillir 700 lits ….

Je viens de dépasser à l’angle de la rue la banque avec son distributeur, le vigile de la banque installe tous les jours un flacon de gel désinfectant, une boite de kleenex et une poubelle à même le distributeur. Les mendiants de la boulangerie attendent, masqués eux aussi la générosité des passants. Mon légumier est bien là, dans l’entrée du petit marché couvert. Il vient d’être achalandé ce qui me permet de lui prendre courgettes tomates et autres légumes pour la semaine à venir.

L’Espagne nous offrait chaque matin son jus d’orange quotidien et nous avons gardé cet apport de vitamine et de bien être ici au Maroc. Mes 4kg d’oranges dans mon sac, je me dépêche de traverser la travée du marché pour jeter un coup d’œil amusé aux grandes carcasses de bidoche qui pendent devant le boucher. J’arrive enfin au bout de la place ou est garé la charrette du vendeur de poisson ; 2m par 2m ou sont entreposés dans des caisses isothermes remplis de glace la vente du jour.

Il y a du monde ce matin qui patiente à distance respectable et j’avoue avoir hésité de rester à attendre, mais l’envie de manger du poisson a été plus forte et j’ai pris mon tour dans la file. Mes deux calamars et mon demi-kilo de crevettes m’ont couté 150 dirhams soit un peu moins de 15€ 

Sur le chemin du retour je réfléchissais à l’organisation du repas à venir.  Je n’ai pas voulu qu’il me prépare le calamar, hormis lui enlever la peau, car la dernière fois il me l’a découpé en morceaux, pensant que j’allais certainement faire un tagine. Le calamar, je l’aime à la plancha avec de l’oignon et un filet d’huile d’olive ; bien lavé je lui fais des stries sur le dos pour que la chaire puisse cuire et griller. Aujourd’hui il sera accompagné de petits poids. Mon légumier me les vend déjà écossés (du jour) il me les prépare dans une barquette… et y’a plus qu’à… Ce matin, il n’avait certainement pas eu le temps ou la main d’œuvre pour les préparer, il faudra donc trouver le temps pour les écosser et préparer le roux qui les accompagnera.

Quant aux crevettes, c’est tellement meilleur déjà décortiquées qu’il faudra prévoir le temps nécessaire à leur préparation, simplement grillées et disposées avec le bel avocat qu’il m’a mis de coté cela devrait être pas mal !

Nous sommes en vacances depuis hier soir et on présageait n’avoir peut-être pas suffisamment d’activités à faire pour nous occuper. Mon cabas me semble un remède bien trouvé pour éviter l’ennui …

Et puis j’ai vu que France inter rendait hommage à Christophe cet après-midi en rediffusant un de ses derniers concerts

Il va falloir presser le pas si on veut tout faire !

Les mots bleus résonnent d’une douce mélancolie dans le salon, les effluves de cuisine se sont dissipés…

Seule comme oubliée à l’extérieur, une bouteille verte reste posée sur la desserte de la terrasse. Une goutte d’huile comparable à une larme, n’en finit pas de glisser le long du goulot. 

Christophe

Publicité
Publicité
Commentaires
M
Ouaw! Tu carbures à quelle huile padre?! Ton texte parfumé sauce lentz piquante est fort et drole à lire...et celui de ton ami Christophe n'en est pas moins poétique...et instructif (je viens de regarder, "seulement" 150 décès du covid au Maroc)..<br /> <br /> M'enfin, on ne choisit pas son pays de confinement!!
Répondre
F
Et bien en ce dimanche maussade en Bretagne mais sans pluie, je te trouve bien inspiré!! J'espère que les côtes de bœuf étaient à la hauteur 👍<br /> <br /> La bise à tous ;-)
Répondre
++Màlaga, tu nous as pris dans tes "a" !!!!++
Publicité
Archives
Derniers commentaires
Publicité