Tours et détours......... tout autour de mon passé

Après trois stages à Montfort/ meu, Miniac-Morvan, Montauban de Bgne, voilà la gare de Vern/seiche à mon compte disait-on et à quelques encâblures de son clocher. Bien sûr les rails sont toujours là mais je ne ne reconnais plus le lieu ni la place. Plus personne en gare dont l'étage supérieur semble encore habité.

En quittant cet étage qui avait l'avantage d`être situé au-dessus de mon bureau, nous avons investi à quelques kilomètres dans une maison construite selon nos plans et qui était entourée d'un joli terrain de 5000 m2 qui était le minimum requis à l'époque`. Quelques chèvres, oies, pigeons jouaient le rôle de tondeuse.Je me souviens que mon père m'avait beaucoup aidé dans les travaux de finition. j'ai été ravi de serrer la main du propriétaire qui m'a avoué que le domaine avait été vendu et revendu de nombreuses fois. Heureux de voir que le pignon de la façade avait perdu son fibro-ciment au profit d'ardoises plus élégantes.

De Nouvoitou jusqu'à Baulon il faut prendre son temps car les routes n'en mènent pas large. Je gare la voiture pour cheminer jusqu'à l'église qui ne se souvient pas du choriste que je fus. De là mes pas filent vers l'école primaire des garçons qui a laissé place à quelques appartements occupés par une jeune femme qui veut absolument me faire visiter et entrevoir ses 2 superbes chats dégringoler d'un grand escalier. Une marelle sous le préau a survécu mais je ne reconnais plus le cour de récré qui a vu éclore mes maigres talents footballistiques.

Le bâtiment de l'école des filles et son préau sont par contre restés intacts mais voilà bien un endroit qu'il eût été malvenu (pour nous petits garçons dans ces années 60) de pénétrer ou pis encore risquer un oeil. La mixité n'était pas encore née mais n'allait pas tarder.

Quand les notes de français étaient bonnes, le "métier" de choriste vous tendait les bras et les aubes et même quelques menues monnaies. Vous évitiez surtout la vilaine dictée ou les problèmes d'arthmétique !! en semaine bien sûr car il y avait aussi les dimanches mais là encore c'était un excellent moyen ou alibi pour s'évader de la bicoque familiale en bois oú entassés à 6 il était parfois difficile de respirer même si le grand champ tout autour autorisait tous les jeux possibles et la campagne environnante nous laissait tout loisir pour dénicher les oeufs de pie ou merles ou bien pêcher à la grenouille ce qui avec mon frangin était notre passe-temps favori. Mais il y avait aussi les corvées, désherbage du jardin, couper herbe pour les lapins etc etc.. Plus tard nous vécûmes dans une maison en dur avec eau et électricité un vrai luxe  comparé à notre lieu-dit "La Clôture" oú papa avait installé un éclairage au gaz. Maman faisait et refaisait le chemin jusqu'à la source pour puiser de l'eau. C'était donc plutòt bien "La Herveliais " qui nous rapprochait quelque peu du stade de foot seul endroit capable à cette époque de faire vibrer les foules le dimanche après-midi.

De la maison de ma 2eme enfance de 7 à 10 ou 11 ans il ne reste plus rien et la photo de la maison moderne qui a surgi sur le grand terrain est restée dans la corbeille à souvenirs.

L'entrée en 6ème eut lieu à Guignen et le parcours de Baulon jusque là-bas s'effectuait en car qu'il ne fallait pas rater. A Lassy y grimpait un solide gaillard nantais logé chez un oncle Jean Paul Durin aussi à l'aise au tableau noir que dans les buts de la JS Baulonnaise. Il pouvait même jouer avant-centre aussi et nous a offert de belles coupes dans plusieurs tournois locaux. 

Du collège saint Joseph à Guignen face à l'église immuable, il ne reste quasiment rien et je sais gré à la directrice de m'avoir ouvert les portes pour tenter de retrouver quelques odeurs de cartables, de latin et d'espagnol (déjà) dont la professeure et son nom me sont restés en mémoire ( Nicole Renaud). L'adieu au collège sonnera en 1968 avec un oral de BEPC à la clé qui nous fera stresser par-dessus tout sans faire disparaitre l'acné naissante.

De Guignen après un bon repas (entrée plat dessert café à 14 €) le retour vers Rennes passe par Chavagne où reposent Fernand et Thérèse. C'est fou le nombre de "madeleines " qui remontent à la surface et un rapide clin d'oeil dans la rue des Aubiers où mourut en 88 mon père me laisse un fort goût amer....59 c'est trop jeune pour disparaitre.

La suite au prochain numéro 

Comments

[Françoise]

Tout cela me rappelle bien des souvenirs aussi!!

On peut dire qu'en l'espace de quelques jours passés en Bretagne, tu n'auras pas "chômé" pour retracer en images et écritures, quelques années de ta jeunesse d'une vie à la campagne 👍😉.

J'ai hâte de lire la suite....

La bise 😊